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CONTACTÉS ET ABDUCTÉS
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Avant-propos Cette première partie d'article -sauf l'addenda- a été traduite en anglais et a été publiée dans le mensuel américain MUFON UFO JOURNAL de juillet 2000, la revue consacrée aux phénomènes ovnis la plus lue des Etats-Unis. Cela, à l'instigation de Ann Druffel, une « ancienne » de l'ufologie de l'oncle Sam, laquelle de son propre aveu, a été enthousiasmée par ce que révèle ce texte, inconnu des chercheurs américains jusque là. Je rappelle que Ann Druffel est l'auteur d'un livre titré How to Defend Yourself Against Alien Abduction, (Three Rivers Press, New York, en 1998). Dans cet ouvrage, elle démontre que les prétendus « enlèvements » de personnes dans des apparents « vaisseaux spatiaux » ne sont que des leurres de réalité virtuelle et qu'il est possible d'en interrompre le cours. Malheureusement, les deux autres parties n'ont pas eu le même sort : elles ont été écartées sans aucune justification par les dirigeants du MUFON. Je suppose que certains lecteurs très attachés à l'hypothèse extraterrestre au premier degré ont été indisposés par l'odeur de soufre qui se dégageait de mon texte, d'autant que Walter Andrus, patron du MUFON à l'époque est également un partisan de cette option. Que voulez-vous, il faut de tout pour faire un monde, y compris des inconditionnels qui ne tolèrent pas qu'un étranger vienne piétiner leurs plates-bandes. Pour la France, les trois parties ont été publiées dans la revue ufologique Lumières dans la Nuit il y a quelques années. Introduction Il y a encore peu de temps, je pensais que tous les fameux « contactés » des années 1950, essentiellement des citoyens américains, étaient des mythomanes, des plaisantins, voire des escrocs. Il est d'ailleurs probable que ces qualificatifs puissent être justes en ce qui concerne certains d'entre eux. Toutefois, j'ai eu l'occasion de faire quelques recherches sur les écrits que plusieurs de ces personnages ont pu produire, ce qui m'a permis de faire un constat qui risque de surprendre plus d'un lecteur. En effet, je parviens sans peine à montrer que bon nombre d'entre eux ont dû vivre une authentique expérience avec une intelligence inconnue, même si par la suite ils ont été surpris en flagrant délit de tricherie. Initialement, je m'étais basé sur l'excellente étude d'Isabel Davis de 1957, dans laquelle sont passés au crible six contactés : Adamski, Angelucci, Bethurum, Fry, Van Tassel et Williamson. Elle a présenté tous ces personnages comme des mythomanes et j'avais considéré ses conclusions tellement convaincantes que je m'étais rangé à son opinion [1]. Puis, un jour que je lisais le livre de Garry Kinder consacré au contacté Eduard « Billy » Meïer, mes yeux sont tombés sur un nom qui a provoqué un déclic dans mon esprit [2]. Il s'agit de Semjase, le nom de la prétendue femme extraterrestre qui aurait communiqué avec Meïer. De plus, cette Semjase aurait affirmé venir d'une planète nommée Erra, située dans la constellation des Pleïades. Bien entendu, je sais que l'affaire Billy Meïer n'est en fait qu'une mystification à but lucratif, état de fait qu'a parfaitement démontré Karl Korff, enquêteur qui s'est rendu carrément sur place, au sein même de la secte fondée par le contacté suisse, en se faisant passer pour un riche et naïf touriste bourré de dollars [3]. Au reste, plusieurs autres chercheurs ont su démontrer depuis belle lurette que les photos et films réalisés par Meïer, qui montrent de trop belles soucoupes, ne sont que de grossiers trucages faciles à déceler, à l'exemple de William Spaulding (et Garry Kinder), lequel s'est servi pour ce faire d'un matériel informatique sophistiqué spécialisé dans le décryptage des photos. Ce qui lui a permis d'établir que les prétendus « vaisseaux extraterrestres » de Meïer n'étaient que des maquettes suspendues à un fil de nylon. Cependant, j'étais plutôt étonné car quelques jours avant cette lecture, j'avais feuilleté un autre ouvrage, Le Livre d'Enoch, un écrit datant de plus de deux mille ans, dans lequel sont cités plusieurs noms d'anges déchus. Et parmi eux, en tête de liste, figure celui du chef des ces « rebelles » : Semiâzâ ! (Il y a aussi une autre orthographe dans ce livre : Samyaza). Or Semjase se prononce « semiaze », le « j » faisant fonction de voyelle. Ce nom du chef des anges déchus ne se trouve pas dans les dictionnaires courants, mais seulement dans les ouvrages spécialisés comme celui de Fred Gettings. Or dans ce livre, on peut découvrir Semiâzâ, défini comme correspondant à Azazel, le chef des Ischin, entités démoniaques [4] ! Et Azazel, pour les Chrétiens, c'est Lucifer (qui équivaut à Satan !). Quant à Erra, ce nom désigne avec la même orthographe le dieu babylonien de la peste et autres calamités ! Or, chacun sait que les divinités païennes, tout comme les créatures fantastiques de nos folklores, ont été « diabolisées » par l'Eglise [5]. Autrement dit, si l'on se rapporte à l'opinion du magistère, Semjase et Erra sont des noms de démons ! Cela est d'autant plus surprenant que Meïer est un homme au bagage intellectuel modeste puisqu'il n'a fréquenté que l'école primaire de son village. De plus, en supposant qu'il ait pu connaître ces deux noms, on imagine mal un choix pareil pour désigner une créature extraterrestre et sa planète. J'ai été tellement intrigué par ce constat que j'ai immédiatement décidé de mener une recherche plus approfondie sur les cas de contactés, afin de voir si cette particularité onomastique étonnante pouvait être retrouvée dans d'autres affaires. Bien entendu, j'ai aussitôt pensé à celles impliquant les contactés américains des années 1950, les premiers à prétendre avoir dialogué avec des Extraterrestres dont beaucoup de « Vénusiens ».
Quelques jours après avoir mis au jour cette petite curiosité, je recevais le dernier numéro de mon abonnement à la Flying Saucer Review. Durant ma lecture, j'ai pris connaissance de plusieurs articles relatifs à divers événements ufologiques et paranormaux survenus au Brésil en 1994. J'ai surtout été attiré par un compte rendu de RR3 qui s'était produite dans l'Etat de Cearà, mais sans observation d'ovni. Il s'agit d'une rencontre avec deux créatures humanoïdes ressemblant à s'y méprendre à l'Extraterrestre Spock, joué par Léonard Nimoy dans la fameuse série Star Trek (les oreilles en pointes et les yeux en amande). Les deux entités sont apparues puis ont disparu comme par magie aux yeux de Mme Joaquina Nogueira de Sousa, entre Pacajus et Pedra Blanca. L'un des humanoïdes a prétendu se nommer Karran, et le témoin l'a entendu prononcer plusieurs mots dans une petite boîte, dont elle a retenu ceux-ci : Ami, Sabatan, Radan [6]. En vérifiant dans mes dictionnaires spécialisés, j'ai noté que Karran pouvait trouver ses racines dans Kéres, terme désignant des démons malfaisants dans les croyances populaires de la Grèce antique. Le singulier de Kéres est Ker, qui veut dire : peste, mal, mort [7]. Cela pourra peut-être sembler tiré par les cheveux, mais que le lecteur difficile lise ce qui suit. Ami peut être associé à Amy, qui est l'un des noms donnés à l'être suprême régissant l'Enfer ! Amy, notez-le bien au passage, pouvait adopter une forme humaine très attirante quand il se manifestait aux yeux des hommes, et c'est aussi le nom porté par l'un des soixante-douze Esprits du roi Salomon [8]. Sabatan peut être un dérivé de l'hébreu shabbat. Toutefois, j'ai trouvé beaucoup mieux. En effet, ce terme a une très nette parenté avec Sebettu, nom des sept démons akkadiens, enfants du dieu du ciel An, et oeuvrant avec Erra ! Rappelez-vous la planète Erra du cas « Billy » Meïer. De plus, il se trouve que Sebettu est aussi le terme que les Akkadiens employaient pour désigner la constellation des Pleïades [9] ! Quant à Radan, on peut le relier à Radu, déité pré-islamique adorée dans le nord de l'Arabie. Cette entité était tantôt mâle, tantôt femelle, et a même été associée à l'« étoile du matin », autrement dit à Vénus [10] ! Ces coïncidences onomastiques de nature diabolique m'ont définitivement convaincu qu'elles ne devaient pas avoir grand chose à voir avec le hasard. Dès lors, il m'a paru plus vraisemblable d'envisager une malicieuse manipulation sciemment perpétrée par une intelligence désireuse de nous faire croire que le Diable se trouvait à l'origine de ces contacts. Toutefois, comme le Diable et les démons sont des mythes créés par les théologiens d'antan, il apparaît finalement que l'activité de ces supposés Aliens (étrangers = Extraterrestres) ressemble fort à une gigantesque mystification axée sur nos acquis spirituels. Indiscutablement, cette affaire de contacts avec de supposés Extraterrestres prenait une dimension religieuse. Ce qui n'a rien d'extraordinaire finalement, si l'on élargit le concept extraterrestre à l'idée d'une facette parmi d'autres phénomènes paranormaux ayant tous une seule et même causalité. En effet, dans chacun de ces types d'étrangeté, il y a un lien religieux sous-jacent qui transparaît systématiquement.
Avant de revenir aux contactés des années 50, et afin de rassurer le lecteur qui aurait été indisposé par le début de cet article, il est nécessaire d'ouvrir une parenthèse. Le mot « démon » a été emprunté au latin ecclésiastique daemon, terme venant du grec daimon. Un daimon est, selon les dictionnaires, un génie bon ou mauvais. Autrement dit, il possède une bipolarité. Mieux : le dictionnaire Hachette de 1988 indique que chez les Grecs anciens, le daimon était considéré comme un génie protecteur, et même un dieu. C'est l'Eglise qui a déformé le sens originel de ce terme pour en faire une entité essentiellement malfaisante, répugnante, et uniquement occupée à faire le mal, et ce pour servir les intérêts de son dogme. Fermons la parenthèse. Dès lors, il a fallu me rendre à l'évidence : Le travail d'Isabel Davis devait être revu à la baisse, dans le cas bien entendu où la même coïncidence se serait trouvée dans les récits des contactés des années 50. J'ai donc commencé à engranger un maximum d'écrits émanant de ces personnes, car la plupart d'entre elles ont effectivement publié leur histoire sous forme de livres et de brochures. Lorsque ce travail a été réalisé, j'ai commencé à compulser la documentation réunie, ce qui m'a permis de faire un premier constat intéressant. En effet, j'ai noté que pratiquement tous ces contactés avaient vécu en fait leur(s) expérience(s) en esprit seulement, et non pas en corps. Certains de ces individus l'admettent d'ailleurs ouvertement, d'autres le laissent penser sans toutefois le préciser, tandis que deux ou trois seulement estiment avoir enregistré une rencontre physique, bien que divers éléments les concernant s'opposent à leurs allégations. Bref, j'ai pu constater qu'en réalité ces contactés des années 1950, au mieux, avaient été confrontés essentiellement à une manipulation psychique de la part de pseudo-créatures extraterrestres. Toutefois, il est possible qu'en de très rares occasions, certains aient pu être abusés par une matérialisation temporaire de ces entités. La maîtrise des particules de la matière (de l'air ambiant en la circonstance) étant une de leurs prérogatives, elle leur permet effectivement de condenser provisoirement des formes humaines, des animaux et des objets. Même nos Anciens connaissaient cette capacité qu'avaient ces entités, mais ils leur ont donné divers noms selon les lieux et les temps : Dieux, divinités, daimons (Grèce antique), anges et démons (Chrétienté), fées, esprits de la nature, âmes des morts, guides spirituels, figurent marquantes des religions, etc. Je reviendrai sur ce point dans mes conclusions.
Selon Louise Zinsstag, nièce du fameux psychologue Sigmund Freud, Adamski était un psychic, comme on dit chez les Anglo-Saxons, soit un médium. À l'en croire, ce fils d'émigrés polonais a vécu ses fameuses rencontres avec de prétendus Vénusiens, uniquement au cours d'états extatiques (ou transes médiumniques) [11] ! Donc, rien qu'à ce constat, on devine aisément que la matérialité de ces « rencontres » devient plus que suspecte, c'est le moins que je puisse dire. Certes, nous savons depuis longtemps qu'Adamski a menti sur certains détails de ses contacts et qu'il a produit des photos truquées. Toutefois, il n'est pas le seul contacté à avoir eu ce comportement. Dans leur désir de convaincre leurs détracteurs, se rendant compte qu'ils n'avaient aucune preuve, la plupart de ces individus ont tenté d'en fabriquer de fausses ! On peut même se demander si, par hasard, le phénomène lui-même n'aurait pas incité ces personnes à saborder leur propre expérience. Je profite de cette allusion pour préciser une fois pour toutes aux lecteurs que contrairement à une opinion qui persiste encore au sein de l'ufologie, les fameuses photos d'ovnis de George Adamski sont des trucages [12]. Or, Adamski a prétendu avoir rencontré plusieurs Vénusiens dont il a donné les noms : Orthon, Ramu et Firkon. Rappelons que Vénus était appelée Lucifere (qui porte la lumière) chez les Romains, et que les théologiens ont choisi ce nom pour le donner au chef des anges déchus. De plus, d'un point de vue ésotérique, Vénus demeure une planète « démoniaque », dans le sens modéré du terme, car Lucifer est encore considéré comme une créature de lumière. Orthon trouve son origine dans le grec Orthos, nom du chien du monstre Geryon, tous deux tués par Héraclès (Hercule). Geryon gardait son troupeau de bétail avec celui d'Hadès, le gardien et le dieu de l'Enfer des Grecs anciens ! Et Dante considérait Geryon comme un démon, afin d'immortaliser l'image symbolique de la tromperie [13] ! J'ai trouvé beaucoup mieux. En effet, Colin de Plancy (1794-1881), dans son Dictionnaire infernal (Paris, 1819), cite un diable nommé Orthon (page 135 de l'édition Marabout en 1973). Cet « esprit familier » s'était attaché au comte de Corasse puis au comte de Foix. A noter que ce dernier semble avoir perdu la vie pour s'être montré très exigeant envers l'entité. Ramu peut être lié sans problème à Ramuel (ou Ramu-El, El étant un suffixe indiquant le caractère divin). Ramuel est le nom d'un des anges déchus cités dans Le Livre d'Enoch [14]. Quant à Firkon, c'est peut-être la déformation de Furcas, autre ange déchu énochien [15] ! Il est vraiment difficile d'invoquer ici une simple coïncidence, car sur les trois noms fournis par Adamski, les deux premiers cités ont une relation certaine avec un nom d'entité diabolique, et le troisième l'a aussi très probablement. Ceci indique qu'au départ, Adamski a dû être abusé par un authentique phénomène avant de laisser vagabonder son imagination, tout comme les autres contactés dont il sera question ci-après. Petite curiosité intéressante à signaler : Dans les années 1980, un certain Giorgio Dibitonto, sujet italien, a affirmé avoir été contacté par des Extraterrestres, les mêmes que ceux ayant rencontré George Adamski, d'autant qu'il cite des noms identiques: Orthon, Ramu, et Firkon. Toutefois, il assure avoir d'abord rencontré l'ange Raphaël, lequel lui aurait dit avoir été appelé Ramu, afin que sa véritable identité ne soit pas dévoilée [16] ! Ou bien G. Dibitonto ne connaît pas les anges déchus énochiens et il a été grugé par une entité malicieuse, ou bien il a repris le flambeau d'Adamski en ajoutant à son prétendu contact des faits émanant de sa propre imagination. Je signale au passage que le préfacier de G. Dibitonto estime qu'Adamski « fut l'Enoch des années 50 et que Dibitonto fut l'Enoch des années 80 » (sic) ! Enoch (ou Hénoch), rappelons-le, a été enlevé dans une « nuée céleste » et emmené faire une visite des « royaumes divins ». Cette comparaison entre le patriarche hébreu et les deux contactés est d'autant plus étonnante que les « Extraterrestres » se sont donnés des noms d'anges déchus cités dans Le Livre d'Enoch. Il est vrai que « démon » est une identité qui a été attribuée à certains Elohim et leurs enfants les Nephilim, par des théologiens intégristes et fanatiques. Au reste, l'Ancien Testament ne dit rien de ce changement de nature chez ces êtres censés être d'essence divine. Ce qui prouve qu'il s'agit d'une interprétation arbitraire imposée par le dogme dictatorial de la religion chrétienne, faite bien après l'avènement du Christ.
Si Adamski a eu un apparent contact en 1952, John Watts le précéda de plus de deux ans. En effet, c'est en 1950 que cet homme aurait visité la planète Vénus dans une soucoupe volante pilotée par une Vénusienne nommée Mara [17]. Ce nom fait penser à Marie, qui vient de Myriam. Cependant, si l'on consulte les ouvrages spécialisés, on peut se rendre compte que dans la mythologie hindoue et bouddhiste, Mara est l'incarnation des puissances du mal [18] ! Ce qui ne doit sûrement rien au seul hasard. Autre coïncidence troublante, il y a aussi un démon norvégien que l'on appelle Mare, du latin marae qui signifie succube [19]. Et un succube, c'est un démon qui a pris l'apparence d'une jolie femme, et est connu pour les rapports sexuels qu'il a avec les hommes sur lesquels il a jeté son dévolu. Son homologue mâle, l'incube, en fait autant avec les femmes. Autrefois, les succubes et les incubes étaient considérés comme l'incarnation du Diable ou de ses démons. Ce qui vient d'être exprimé peut être rapproché des Aliens qui, selon certains auteurs, auraient des rapports charnels avec leurs captifs (hommes et femmes), sujet qui est évoqué dans les deux autres parties à venir de cet article. Les identités et les décors changent, mais la même thématique se répète de siècle en siècle... En mai et en juillet 1952, puis en janvier 1953, Orfeo Angelucci aurait été l'objet de l'intéressement d'une créature extraterrestre originaire de la planète Neptune et d'une autre issue de la constellation d'Orion. Cette dernière se faisait appeler Lyra [20]. Cela nous change de Vénus, mais il se trouve que Lyra est le nom donné par les Akkadiens à l'oiseau-tempête de leur folklore, et celui d'une déesse de plusieurs peuples de l'ancienne Asie mineure [21]. Comme les déesses et les dieux païens ont été diabolisés par l'Eglise, il est inutile de faire un dessin. Chose plus intéressante, Lyra aurait transporté Angelucci sur une planète nommée Lucifer ! Ici, il n'y a même pas le voile de fumée que constitue Vénus, la planète « luciférienne ». A noter que parvenu sur cette prétendue planète Lucifer, Lyra a dit au contacté qu'en ce lieu, une civilisation importante s'était développée puis avait été détruite au cours d'une guerre opposant Lucifer aux fils de Dieu ! Angelucci, à sa décharge, a reconnu dans son livre que ce « voyage » ne s'est produit qu'en esprit. Autrement dit, si cet homme était de bonne foi, il a dû être leurré par une entité n'ayant pas grand chose à voir avec des Extraterrestres, c'est le moins que l'on puisse dire, car la dimension religieuse de la manipulation n'est même pas déguisée. A noter qu'Angelucci, en italien, veut dire « ange de lumière » ! Et que Orféo évoque Orphée, qui est descendu aux Enfers, selon la mythologie grecque. Cet homme aurait-il été contacté rien qu'à cause de son nom ? De juillet à novembre 1952, Truman Bethurum a prétendu avoir eu l'honneur d'être confronté à une entité femelle qui lui a dit s'appeler Aura Rhanes. Comment Bethurum a su qu'il y avait un « h » dans Rhanes, est un autre mystère ! C'est peut-être la déformation d'Aurora, déesse grecque de l'aube, fille des Titans Hypérion et Théia [22]. Les Titans, notez-le bien, sont souvent identifiés aux Néphilim de la Bible, autrement dit aux anges déchus, transformés en démons par la vertu d'un tour de passe-passe dont s'est rendue coupable l'Eglise. Autre coïncidence : Aura, en latin, signifie « souffle » (de vie). De plus, pour les occultistes, l'aura est un corps immatériel entourant le corps des créatures vivantes et de certaines matières. Enfin, Aura, phonétiquement, peut s'orthographier Hora, qui est le nom d'une autre déesse grecque, celle de la féminité. Pour Rhanes, je propose une association avec Ran, déesse de la mort dans la mythologie nordique; ou encore avec Rhea, mère d'Hadès et de...Hora (on écrit aussi Héra). Elle était elle-même une femelle Titan, fille d'Uranus et de Gaïa [23] ! Quant à la prétendue planète Clarion, monde d'où Aura Rhanes a prétendu provenir, selon Bethurum, c'est un nom, la racine latine est clarus, qui veut dire « clair », « limpide ». Il n'est pas interdit de rire... En octobre 1952, Cecil Michael aurait été transporté sur « la planète de l'Enfer » (sic). Là aussi, le voile de fumée habituel fait curieusement défaut. Cette prétendue planète, bien sûr, c'est Vénus, comme je l'ai expliqué précédemment. Toutefois, de l'aveu même du contacté, le voyage ne s'est effectué qu'en esprit. Au mieux, c'était donc une sorte d'OBE (Out of Body Experience--sortie hors du corps). Sur ce très hypothétique corps céleste, Cecil Michael a été invité à contempler un spectacle traumatisant. Il a vu de petits humanoïdes commandés par un plus grand, occupés à jeter dans une fournaise des corps sans vie d'êtres humains, lesquels ressuscitaient pour se mettre à hurler de souffrance. Je signale que le cas Cecil Michael est extraordinaire à plus d'un titre, car il contient beaucoup d'anomalies uniques à l'époque, mais que l'on retrouve beaucoup plus tard dans les affaires d'enlèvements (ou d'abductions), à savoir : entités non matérielles, petits humanoïdes commandés par un grand, implant reçu par le témoin, anomalie temporelle, théophanie, etc. La théophanie est relative à une apparition de Jésus dont a bénéficié le contacté/abducté, alors qu'il était censé se trouver sur la « planète de l'Enfer » Quant les deux ravisseurs ont vu Jésus, l'un a dit à Cecil : « Celui-là, il faut toujours qu'il vienne se mêler de nos affaires ! » [24] ! Indéniablement, la manipulation diabolique se confirme ici d'une manière qui exclut toute autre interprétation. Quelque temps avant Adamski, à la fin de 1952, George Van Tassel publiait son histoire dans une petite brochure de cinquante et une pages seulement [25]. Il a affirmé avoir parlé avec une créature extraterrestre appelée Solganda, peut-être un nom composite à partir de Sol, dieu romain du soleil, et de Gandarewa, démon que l'on cite dans l'Avesta (livres sacrés des anciens Perses, attribués à Zarathoustra). Ce n'est peut-être pas convaincant, je l'avoue, mais je n'ai pas trouvé mieux. Toutefois, Van Tassel a dit avoir reçu des messages télépathiques de plusieurs autres Extraterrestres, et il donne même les noms de deux d'entre eux : Totalmon et Ashtar. Le premier cité semble être une combinaison de deux termes désignant des dieux épyptiens : Thot et Ammon. Là aussi, ce n'est pas formel, mais le second est beaucoup plus révélateur. Il évoque irrésistiblement Ashtart, déesse de la sexualité et de la fertilité chez les Phéniciens. C'est aussi la transposition d'Ishtart, déesse-mère de la sexualité et de la guerre pour les Babyloniens et les Assyriens. C'est aussi l'Ashtoreth de la Bible, et l'Aphrodite des Grecs. Et Aphrodite, c'est la Vénus des Romains, comme par hasard... Ashtar est également le nom de l'entité qui a communiqué avec d'autres contactés : Trevor Constable (alias Trevor James), Andrija Puharich, etc. Là encore, le côté matériel du contact est illusoire, car Van Tassel a admis avoir reçu ses communications des « Frères de l'Espace » uniquement grâce à ses dons de perception extrasensoriels.
À la même époque, en 1953, un certain George Williamson aurait vécu plusieurs contacts au cours desquels il a été amené à converser avec un Vénusien. Là aussi, la matérialité des expériences est totalement inexistante, puisque le contacté a obtenu des communications de l'entité sur une base médiumnique, par l'entremise du médium John McCoy ! En conséquence, on peut éliminer une fois encore toute possibilité de rencontre avec des êtres physiques dans cette affaire. Williamson, via McCoy, a dit aussi avoir dialogué avec des entités qui se sont présentées sous les noms suivants : Hilarion, Koot Hoomi, et Sanat Kumaru [26]. Le premier est celui d'un saint qui a vécu au IV° siècle après J.C., donc au mieux il s'agissait d'un « esprit désincarné ». Le deuxième est le nom du « guide spirituel » de la célèbre théosophe Héléna P. Blavatsky qui a oeuvré à la fin du XIX° siècle, lequel n'est pas un Extraterrestre mais un soi-disant « esprit d'un plan supérieur ». Quant au troisième, Sanat Kumaru, qui a une consonance orientale, ce nom peut trouver son origine dans Sani, dieu saturnien de la mythologie hindoue [27], et dans Kumari, déesse vierge des Indes [28]. Chose amusante, Sani est décrit comme un être tout de noir vêtu, ce qui tendrait à vouloir dire que l'origine des MIB (Men-in-Black--Hommes en noir) est plus ancienne que l'on avait pensé jusqu'ici ! Ce qui vient d'être dit montre qu'il n'y a aucune différence entre les contacts avec les pseudo-Extraterrestres et ceux avec les prétendus esprits de l'Au-delà des spirites ! Au reste, Williamson affirme aussi dans son livre avoir tenté des prises de contact par l'entremise d'une planchette oui-jà, et même d'une radio ! Ce qui nous éloigne encore considérablement de rencontres avec des humanoïdes en chair et en os débarqués d'un vaisseau spatial... Toujours en 1953, Dana Howard, exception féminine confirmant la règle masculine dans ce domaine, aurait été contactée par une entité extraterrestre se faisant appeler Diane [29]. C'est un nom d'autant plus bizarre pour une créature censée venue d'une autre planète, que c'est un prénom bien connu sur notre Terre. Son origine vient d'ailleurs de Diana, déesse romaine des bois et des forêts, de la Lune, et de la virginité [30]. On peut aussi se référer à Dione, mère d'Aphrodite, qui est la Vénus des Romains [31]. Je pense que cette seconde explication doit être la bonne, car Diane a prétendu être originaire de Vénus, et elle aurait emmené Dana Howard dans sa soucoupe pour lui faire visiter sa planète. De plus, quand le lecteur saura que Dione est une femelle Titan [32], donc un ange déchu, ce qui équivaut à un démon, il devrait être aussi de mon avis. Daniel Fry prétend qu'en 1954, il a été en relations télépathiques avec un être extraterrestre nommé A-Lan (ou Alan--il écrit tantôt une version, tantôt l'autre) [33]. Même si Alan est un prénom couramment employé dans les pays anglo-saxons, je pense qu'il faut chercher une autre origine. Si l'on consulte les ouvrages spécialisés, on peut relier A-Lan (ou Alan) à Alaunus (ou Alanus), dieu celtique correspondant au Mercure des Romains. Alaunus, ou Mercure, est aussi le messager de Jupiter, le dieu suprême. Mercure correspond à Hermès pour les Grecs, ce dernier étant le dieu de la tromperie, et le psychopompe (ou conducteur) des âmes des défunts dans l'Hadès, soit l'enfer des Grecs [34]. Je signale par la même occasion que Alan est aussi le nom d'esprits du mal pour les Tinguians, petite ethnie des îles Philippines [35]. Fry prétend avoir eu quatre contacts avec Alan, dont le premier aurait débouché sur un voyage en soucoupe volante. Les trois autres, de son propre aveu, n'ont été que des « communications d'outre-espace », soit des messages télépathiques. Il y a gros à parier pour que son prétendu voyage en soucoupe n'ait été au mieux qu'un leurre de réalité virtuelle très réussi, et au pire un mensonge pour valoriser son histoire. Toujours en 1954, George King aurait reçu des messages d'un Vénusien nommé Aetherius, et grâce à l'aimable concours de cette créature, il aurait visité Vénus. Toutefois, King admet n'avoir fait le voyage que dans son corps « éthérique » seulement [36]. Au mieux, c'était davantage une OBE et non un transport physiquement réalisé. Aetherius vient incontestablement d'Aether, le dieu grec des cieux purs [37]. L'aether est aussi le nom que les anciens grecs donnaient à un fluide impondérable qui remplissait tout l'univers et qui pouvait entrer dans tous les corps. C'était aussi le milieu nécessaire aux dieux pour apparaître aux yeux des mortels. En 1955, Leo Childers aurait également eu l'honneur de voyager dans une soucoupe volante pilotée par un Extraterrestre qui s'est présenté comme étant le Commander Marcosan [38]. Commander vient évidemment du latin populaire commandare (confier, recommander), et signifie « commandant », ce qui fait bizarre pour un voyageur venu d'une autre planète ! Mais Marcosan est beaucoup plus révélateur car c'est probablement la déformation de Marchosias (prononcez « markozias »), qui est un autre démon énochien [39]. Après une première « visite » en 1957, deux étranges créatures humanoïdes sont apparues « comme sur un écran de télévision » au domicile de Mme Cynthia Appleton, une jeune mère anglaise de deux enfants, et ce en janvier 1958. L'une des entités a alors prétendu venir d'un pays de la planète Vénus appelé Ghanas Vahn [40]. J'ignore comment l'entité à prononcé les « h », mais Ghanas peut venir de Ganas, déités de la mythologie hindoue [41]. Quant à Vahn, ce terme vient de Van qui est, dans la mythologie teutonique, le singulier de Vanir, un nom de déités également, et Vanir est à l'origine de Vénus [42] ! Pour terminer cette énumération, je citerai un douzième cas. En 1959, un soi-disant théologien, Frank Stranges, aurait parlé avec un Vénusien nommé Val-Thor [43]. Val est issu de Vali, dieu de la lumière dans la mythologie germanique, fils d'Odin, dieu de la noblesse. Quant à Thor, ce nom correspond exactement à Thor, même orthographe, qui est le rival d'Odin, car c'est le dieu des paysans et des petits bourgeois [44]. Quelques années plus tard, quelqu'un a dû alerter le contacté sur l'odeur sulfureuse de ces deux noms, car il a transformé Val-Thor en Valiant Thor ! Valiant, en anglais, veut dire « vaillant », et est issu du latin valere (être fort). Ce pauvre Frank Stranges ne semble pas avoir réalisé la gaffe qu'il a commise…
Comme je l'ai déjà reconnu en début de mon article, certains de ces contactés ont inventé des faits imaginaires et produit des documents truqués. J'ai donné également les raisons expliquant ce comportement négatif. Voyons maintenant ce qu'il y a lieu de tirer comme enseignement positif de l'étude de ces expériences : 1- La plupart de ces contactés, pour ne pas dire tous, n'ont absolument pas vécu des rencontres avec des êtres physiques comme nous. Ils semblent plutôt avoir eu des contacts télépathiques auxquels sont venus s'ajouter des leurres de réalité virtuelle induits dans le cerveau des individus concernés. 2- Toutes les personnes concernées avaient probablement des prédispositions à ces contacts, soit un profil psychologique adéquat, soit des dons de médium. 3- Les entités auteurs de ces contacts ne sont ni des Extraterrestres, ni des démons, ni d'autres créatures matérielles. Il semble établi que leur nature se situe plus probablement au niveau d'un fluide énergétique puissant se propageant probablement sous forme d'ondes dans le cerveau humain. 4- Ces entités connaissent parfaitement toutes les mythologies anciennes, ce qui veut dire qu'elles sont présentes dans notre environnement planétaire depuis très longtemps, plusieurs millénaires vraisemblablement. Ce constat est renforcé par ce que ces mythologies disent de ces entités identifiées selon l'univers conceptuel des époques et des ethnies concernées. Il semble que les « Extraterrestres » de notre temps soient les « dieux » des civilisations disparues, et les démons des théologiens. 5- Toutes les identités données ou suggérées par ces entités ne sont que des apparences trompeuses. Ce sont des masques et sous ces masques il y a encore d'autres masques (anges, démons, esprits désincarnés, etc.). En effet, il semble que ce type de contact soit axé sur la pernicieuse manipulation de nos acquis spirituels. L'étude des récits d'abductés (personnes enlevées dans un ovni) débouche d'ailleurs en gros sur les mêmes constats, avec des variantes, celles-ci étant souvent liées au profil psychologique des témoins, mais aussi des enquêteurs qui pratiquent sur eux la régression hypnotique. En effet, certains ne mettent au jour que des contacts bénéfiques (euphorisants), et d'autres des contacts négatifs (traumatisants). De plus, les réponses obtenues par celui qui pose les questions tendent souvent, pour ne pas dire toujours, à le conforter dans l'idée qu'il s'est faite sur ces phénomènes. 6- Ces entités semblent « jouer » avec nos concepts les plus divers, y compris nos croyances religieuses et leurs superstitions. Celle liée au Diable, encore très vivace dans le monde chrétien, représente certainement le concept le plus présent dans l'âme des croyants. Au reste, ces entités semblent à l'origine de toutes nos religions, car les grands initiés connus pour les avoir suscitées, semblent avoir été manipulés par ces entités. 7- Il est possible que dans de très rares cas, des contactés aient eu affaire à des leurres matérialisés temporaires de pseudo-vaisseau spatial et de pseudo-humanoïdes. Dans cette optique, le crash de Roswell pourrait être un leurre matérialisé de faux vaisseau spatial (avec des corps de faux Extraterrestres). En effet, la maîtrise des particules de la matière (ou de l'air ambiant) est une capacité des entités qui a été scientifiquement prouvée par les spirites de la fin du XIX° siècle et du début du XX°. Des hommes de science comme William Crookes (physicien), Charles Richet (physicien), les docteurs Paul Gibier, Gustave Gelet, T. L. Chazarain, etc, ont pu témoigner de la matérialisation, puis de la dématérialisation d'êtres vivants se comportant comme des humains. Les travaux du physicien William Crookes, dans ce domaine, restent les plus spectaculaires et les plus sûrs [45]. Cette capacité était d'ailleurs bien connue des Grecs anciens, qui admettaient que leurs dieux pouvaient se matérialiser sous forme humaine, d'animal ou d'objet [46]. Tout comme les anciens Egyptiens en avaient aussi connaissance. Aux premiers temps de leur civilisation, juste après le grand déluge planétaire, ils ont été aidés par des « dieux » puissants, les Neterous, ainsi que des « déités » secondaires, les Ourshous (les Gardiens). Certains Neterous étaient de sexe masculin, d'autres de sexe féminin, et ils avaient de nombreux pouvoirs surnaturels. Ils pouvaient apparaître sous n'importe quelle forme de leur choix, mais il leur arrivait aussi de tomber malade et même d'être tués dans certaines circonstances [47]. Ces dernières informations, si elles ne correspondent pas à une fiction, pourront apporter de l'eau au moulin des amateurs de cadavres d'Extraterrestres dans l'affaire de Roswell. Peut-être que la solution du mystère représenté par les ovnis et les autres phénomènes paranormaux peut être trouvée dans les mythologies des grandes civilisations disparues. Quoi qu'il en soit, le fait que ces entités aient donné des noms ayant leurs racines dans nos langues anciennes, est la preuve évidente de leur relative existence. En effet, l'onomastique étant l'étude des noms propres, on peut effectivement parler de preuve quasi-scientifique, même si cela déplaît aux hommes de science qui préfèrent les preuves matérielles analysables en laboratoire. De plus, le fait que ces noms soient liés à des « dieux » païens des mythologies anciennes diabolisés par l'Église, est une autre preuve de cette existence. En effet, il est hors de question de penser que les contactés ont pu tous choisir des noms ayant une connotation diabolique. D'autant qu'ils ne devaient même pas les connaître avant d'être sollicités par ces êtres que l'on peut considérer comme des comédiens hors pair, munis de grands pouvoirs, qui plus est. Chaque lecteur est invité à bien réfléchir à cette situation, afin qu'il puisse mieux saisir toute l'importance qu'il y a de mener des recherches comme celles ayant fait l'objet de cet article. Elles permettent d'éviter de se faire piéger par des idées reçues et des apparences bien souvent trompeuses, pour ne pas dire toujours.
Après la publication de ce texte dans Lumières Dans La Nuit, j'ai trouvés d'autres cas de contactés présentant le même pattern que ceux cités ci-dessus. Ils développent en gros les mêmes paramètres onomastiques et diaboliques que ceux cités dans le corps de mon article principal. Les voici : Richard Miller : C'est peut-être le moins connu des contactés de cette époque. Il aurait enregistré sa première liaison avec des Extraterrestres sur les ondes courtes d'une radio, et ce en 1954. Sur instruction de ses « correspondants », il se serait rendu près d'Ann Arbor, Michigan, où un vaisseau aérien en forme de disque se serait posé non loin de lui, dont le nom était Phoenix, selon son commandant, une entité nommée Soltec, un habitant de la planète Centaurus du système solaire Alpha du Centaure, appartenant à la « Confédération Universelle ». Pour en faire partie, les Terriens devaient atteindre des valeurs spirituelles plus élevées et apprendre à s'aimer et non s'entretuer. Si cela devait se produire, les « Fils de la Lumière » viendraient pour établir le royaume de Dieu sur Terre. Soltec a dit aussi que l'Atlantide avait été détruite dans une guerre nucléaire ayant opposé les Atlantes aux Lémuriens, et il a affirmé qu'il y avait des utilisations beaucoup plus pacifiques en ce qui concerne l'énergie atomique [48]. Phoenix est le nom de trois entités différentes des mythologies du Moyen-Orient, dont celui d'un démon figurant dans la liste des soixante-douze esprits du roi Salomon [49]. Soltec est peut-être la déformation de Solday, un démon de Saturne cité dans certains vieux grimoires de magie noire [50]. Quant à la planète Centaurus d'Alpha du Centaure, ce nom vient de Centaure bien évidemment, entité mi-homme mi-cheval de la mythologie grecque, dont la silhouette a été considérée comme démoniaque durant les XVII° et XVIII° siècles [51]. Tous ces noms n'évoquent en rien ceux d'éventuels « Fils de la Lumière », mais plutôt de « Fils des Ténèbres » ! Dorothy Martin : C'est une contactée psychique, connue initialement sous le pseudonyme de Soeur Thedra. Elle a enregistré des communications en écriture automatique émanant d'une entité extraterrestre se faisant appeler Sananda, laquelle a prétendu avoir été Jésus dans une autre incarnation ! Il lui a été affirmé qu'un cataclysme planétaire allait se produire le 21 décembre 1954, et qu'elle serait sauvée et embarquée dans une soucoupe volante, ainsi que ses supporters, avant qu'une vague gigantesque ne dévaste la ville où elle résidait. Le docteur Charles Laughead et quelques autres personnes ont cru à cette prophétie fort douteuse et se sont rendus au lieu convenu de l'embarquement. Comme rien ne s'est produit, ils se sont couverts de ridicule. Le médecin a même été contraint de démissionner de son poste au Michigan State Collège Hospital [52]. Sananda peut être rapproché de Sen'deh, esprit-héro connu pour jouer des tours (trickster) dans la culture des Indiens Kiowa. Il pouvait se transformer en animal quand il le souhaitait [53]. Les Amérindiens ne parlent que d'esprits, mais le Sen'deh a un comportement qui est identique à celui des démons européens. Ray et Rex Stanford: Toujours dans les années 1950, ces deux frères texans ont été en relations télépathiques avec « une entité extraterrestre supérieure du futur ». Le nom qu'elle a prétendu porter est Spectra [54]. Ce mot vient du latin spectrum et signifie fantôme, apparition, et a donné notre mot français « spectre ». Une entité ayant un certain sens de l'humour, mais cela ressemble à de l'humour noir... Dans les décennies qui ont suivi, d'autres contacts (généralement psychiques et non physiques), ont fait surgir d'autres noms de pseudo-Extraterrestres pouvant entrer dans le même pattern. Parmi ceux-ci, citons : Seth, Michael, Ra, Horus, Raphael, Mentor, Emmanuel, Bashar, Torah, Enoch, etc...(Enoch mérite le petit détour ci-dessous). Au début des années 1960, M. James J. Hurtak, un scientifique, a vécu une sorte d'enlèvement psychique (OBE--Out of Body Experience--sortie hors du corps). L'abducté/contacté, alors qu'il priait, s'est trouvé soudain environné de lumière et « transporté dans les régions étoilées administrées par les Frères de la Lumière » par une entité se faisant appeler « Maître Ophanim Enoch ». Il a été « mis en présence du créateur de la lumière de l'univers extérieur », portant le nom de Metraton, lequel l'a conduit devant « Dieu le Père » [55] ! Ici, la connotation spirituelle est grosse comme le nez au milieu de la figure. Métraton est le nom d'un « bon démon » cité dans la Kabale juive, chargé de recevoir les prières des êtres humains, « de les tresser en forme de couronnes pour les placer sur la tête de Dieu » [56] ! Quand on sait en plus qu'Enoch est le nom d'un patriarche hébreu, on peut parier que M. Hurtak était de confession israélite. Pour terminer, j'aimerai citer un dernier cas des années 1950, à seule fin de montrer que la malice des entités peut transformer leur proie en martyre. En 1953, Mme Gloria Lee a été contactée de manière télépathique par une entité qui s'est présentée sous des initiales de lettres latines : J. W., résidant sur la planète Jupiter. Par la suite Mme Lee a reçu de très nombreux messages qu'elle a publiés dans un livre en 1959. En automne 1962, l'entité J. W. lui a annoncé qu'elle serait emmenée sur Jupiter mais qu'elle devait jeûner auparavant, et ce jusqu'à ce qu'on lui envoie un « ascenseur de lumière ». Le 28 novembre, alors qu'elle attendait le « grand départ » qui était imminent, elle est bien partie, mais à la morgue. En effet, on l'a retrouvée morte, le jeûne ayant privé son corps de l'énergie qui le sustentait [57]. La morale de cette situation est la suivante : Méfiez-vous comme de la peste de ces entités, qu'elles se prétendent extraterrestres ou autres. Elles ne contactent pas les humains pour les aider, sauf dans des cas exceptionnels, quand l'âme de la personne visée est sans tache, ou peut-être aussi pour gagner la confiance de leur proie. Par prudence, ne suivez pas leurs conseils (quand ce ne sont pas des ordres). Au besoin, n'hésitez pas à rompre vous-même le contact en faisant un gros effort de volonté axé sur le refus de poursuivre l'expérience. La chercheuse Ann Druffel a démontré dans son livre cité au début de mon article qu'il était possible de faire cesser l'intrusion de ces entités, à l'aide de plusieurs méthodes qu'elle décrit avec exemples à l'appui.
1 - Davis, Isabel, in Fantastique Univers, vol. 8, n°5, New York, King Size Publishing, 1957, pp. 31-59. Article titré : Meet the Extraterrestrials. [retour] 2 - Kinder, Garry, Light Years, Londres, Viking, 1987. [retour] 3 - Korff, Karl, in UFO Magazine, vol.11, n°2, 1996, pp. 40-42. [retour] 4 - Gettings, Fred, Dictionary of Demons, North Pomfret, VT, Trafalgar Square Publishing, 1988, pp. 212 et 139. [retour] 5 - Lurker, Manfred, Dictionary of Gods, Goddesses, Devils and Demons, Londres, Routledge, 1989, p.113. [retour] 6 - Flying Saucer Review, vol. 40, n°4, article de Reginaldo de Althayde: As Over 5000 Await the Virgin Mary, UFOs Put on a Show in Brazil. [retour] 7 - Lurker, Manfred, op. cit. p.189. [retour] 8 - Gettings, Fred, op. cit. p.31. [retour] 9 - Lurker, Manfred, op. cit. pp. 313-314. [retour] 10 - Lurker, Manfred, op. cit. p. 303. [retour] 11 - Zinsstag, Louise, UFO : George Adamski, Their Man on Earth, Tucson, AZ, UFO Photo-Archives, 1973. [retour] 12 - SATCU, n°18 et n°19, 1962, Timaru, Nouvelle-Zélande. Ce trimestriel ufologique devint ensuite Xenolog quelques années plus tard, et ce jusqu'en 1981, dernière année de sa publication. Selon une autre source, Adamski aurait utilisé des maquettes construites et photographiées par M. Lonzo Dove, un photographe professionnel et astronome amateur qui résidait en Virginie. En 1947, Lonzo Dove commence à correspondre avec plusieurs personnes intéressées par les soucoupes volantes, et parmi elles il y a Clara Louis-John. Cette dame, qui devient plus tard une admiratrice d'Adamski au point d'accepter de réécrire son manuscrit publié sous le titre Flying Saucers Have Landed, aurait été la courroie de transmission entre le contacté et Dove. En effet, Dove aurait fourni à Clara Louis-John les clichés de la maquette du fameux « scout-car » d'Adamski. Ce dernier n'aurait jamais connu la véritable provenance de « ses » photos (Flying Saucer Review, vol. 6, n°3, mai-juin 1960, page 23, article de David Wightman). [retour] 13 - Gettings, Fred, op. cit. p.117. [retour] 14 - Gettings, Fred, op. cit. p.207. [retour] 15 - Gettings, Fred, op. cit. p.112. [retour] 16 - Dibitonto Giorgio, Anges en astronef, Villeselve, éditions Ramuel, 1995. [retour] 17 - Sachs, Margaret, The UFO Encyclopedia, New York, Putman's Sons, 1980, p. 363. [retour] 18 - Lurker, Manfred, op. cit. p. 221. [retour] 19 - Gettings, Fred, op. cit. p.162. [retour] 20 - Angelucci Orfeo, The Secret of the Saucers, Amherst, WI, Amherst Press, 1955. [retour] 21 - Funk & Wagnalls, Standard Dictionary of Folklore, Mythology, and Legend, New York, Harper & Row, 1984, p.656. [retour] 22 - Baumgartner, Anne S., A Comprehensive Dictionary of the Gods, New York, Carol Communications, 1984, p.28. [retour] 23 - Lurker Manfred, op. cit. pp.297 et 301. [retour] 24 - Michael, Cecil, Round Trip to Hell in a Flying Saucer, New York, Vantage Press, 1957. [retour] 25 - Van Tassel, George, I Rode a Flying Saucer, à compte d'auteur, 1952. [retour] 26 - Williamson, George H, & McCoy, John, UFOs Confidential, Essene Press, 1958. [retour] 27 - Funk & Wagnalls, op. cit. p.97. [retour] 28 - Baumgartner, Anne S., op. cit. p.105. [retour] 29 - Howard, Dana, My Flight to Venus, Willing Publishing, 1954. [retour] 30 - Lurker, Manfred, op. cit. p.95. [retour] 31 - Funk & Wagnalls, op. cit. p.313. [retour] 32 - Evans, Bergen, Dictionary of Mythology, New York, Laurel Book, 1970, p.73. [retour] 33 - Fry, Daniel, The White Sands Incident, Los Angeles, New Age Publishing, 1957. [retour] 34 - Funk & Wagnalls, op. cit. p.493. [retour] 35 - Funk & Wagnalls, op. cit. p.33. [retour] 36 - King, George, You Are Responsible, Los Angeles, The Aetherius Press, 1961. [retour] 37 - Baumgartner, Anne S., op. cit. p.15. [retour] 38 - Flying Saucer Review, vol.4, n°6, nov-dec. 1958, p.4. Petit article titré : Pie-Maker Flew to Red Planet. [retour] 39 - Gettings, Fred, op. cit. p.162. [retour] 40 - Flying Saucer Review, vol.4, n°2, mars-avril 1958, p.5. Article titré: Birmingham Woman Meets Spacemen. [retour] 41 - Funk & Wagnalls, op. cit. p.439. [retour] 42 - Funk & Wagnalls, op. cit. pp.1154 et 1155. [retour] 43 - Stranges, Frank E., My Friend From Beyond Earth, Gendale, NY, International Evangelistic Crusades Inc., 1960. [retour] 44 - Gettings, Fred, op. cit. pp.365 et 344. [retour] 45 - Montandon, Raoul, Formes matérialisées, Paris, V.Attinger, 1946. [retour] 46 - Lindon, Denis, Les Dieux s'amusent, Paris, J.C. Lattès, 1984, p.9. [retour] 47 - Wallis-Budge, E.A., Osiris and the Egyptian Resurrection, 1, Oxford, 1911, p.352. [retour] 48 - Jenny Randles & Peter Hough, The Complete Book of UFOs, New York, Sterling Publishing Co., Inc., 1996, pages 114-115. [retour] 49 - Fred Gettings, op. cit. page 190. [retour] 50 - Fred Gettings, op. cit. page 228. [retour] 51 - Fred Gettings, op. cit. page 67. [retour] 52 - Jerome Clark, The UFO Book, Detroit, Michigan, Visible Ink Press, 1998, pages 106-107. [retour] 53 - Funk & Wagnalls, op. cit. page 996. [retour] 54 - Ray et Rex Stanford, Look Up ! , Corpus Christi, TX, à compte d'auteur, 1958. [retour] 55 - Jon Klimo, Les médiateurs de l'invisible, Paris, R. Laffont, 1987, page 75. [retour] 56 - Manfred Lurker, op. cit. page 232. [retour] 57 - Jerome Clark, The UFO Book, Detroit, Michigan, Visible Inc Press, 1998, page 107. [retour] ********** Jean SIDER Fin de l'article original.
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